Le Frelon Asiatique
Le frelon asiatique, de son nom latin «vespa velutina nigrithorax», est arrivé en 2004 dans le Lot et Garonne et depuis il a colonisé l’ensemble du territoire français.
Il est originaire d’Asie. On retrouve cette espèce dans le Nord de l’Inde, en Chine ou dans les montagnes d’Indonésie.
Il n’a pas vraiment de prédateur, il s’attaque à tous les insectes pollinisateurs (dont l’abeille domestique).
Il est trop tard pour l’éradiquer, on le trouve pratiquement partout sur le territoire français, à part dans les montagnes et en Corse.
Nous ne pouvons qu’essayer de ralentir sa prolifération.
Comme chez toutes les guêpes sociales européennes (Guêpes communes, Frelons et Polistes), les colonies du Frelon asiatique ne vivent qu’un an. Il est donc inutile de détruire un nid en hiver, puisque le peu d’individus qu’il peut encore contenir sont condamnés à mourir de faim ou de vieillesse avant le printemps.
Descriptif du frelon asiatique
Il est très facile à reconnaître car c’est la seule guêpe sociale en Europe à posséder une livrée aussi foncée :
Les adultes sont brun noir et apparaissent, de loin, comme des taches sombres sur le nid. Il possède un thorax entièrement brun noir velouté et des segments abdominaux bruns, bordés d’une fine bande jaune. Seul le 4e segment de l’abdomen est presque entièrement jaune orangé. La tête est noire, la face jaune orangée, les pattes jaunes à l’extrémité. Avec sa livrée sombre, il est difficile à confondre avec le Frelon d’Europe, « Vespa crabro ». Mesurant environ 3 cm de long, il est aussi un peu plus petit que ce dernier.
Différences entre le mâle et la femelle
La femelle est un peu plus grande que le mâle. La femelle a un dard et pique, le mâle n’en a pas.
Si il y a deux petits ronds jaunes en bout d’abdomen, côté ventral, c’est un mâle.
La fondatrice
C’est l’équivalent de la reine chez les abeilles, il peut exister jusqu’à 30 femelles fondatrices dans un nid.
Les larves
Un œuf fécondé donne une femelle, un œuf non fécondé donne un mâle.
Elles sont nourries par les adultes, d’une bouillie d’insectes régurgitée (protéines).
La larve tisse autour d’elle un cocon, passe au stade de nymphe et naît ensuite après avoir déchiré son cocon avec ses mandibules et s’extirpe hors de son alvéole.
Elle devient adulte 45 jours après la ponte de l’œuf.
En règle générale, le frelon n’est pas agressif, sauf si on se trouve très proche du nid.
Son rayon d’action autour du nid est de 500 à 800 m.
Description du nid
Comme le Frelon d’Europe, il construit un volumineux nid constitué de fibres de bois mâchées formant un papier grossier ; le nid est composé de plusieurs galettes d’alvéoles entourées d’une enveloppe faite de larges écailles de papier, striées de beige et de brun. L’orifice de sortie est petit et sur le côté alors qu’il est large et sous le nid chez le Frelon d’Europe.
Le nid est généralement construit dans un endroit abrité (ruche vide, cabanon, trou de mur, bord de toit, roncier…).
On le trouve plus souvent à des hauteurs de 15 mètres dans les arbres.
Dans un arbre, la présence de la colonie n’est souvent décelable qu’en observant les ouvrières aller et venir dans le feuillage, car le vol du Frelon asiatique est beaucoup plus discret que celui du Frelon d’Europe.
Un nid c’est :
– 3000 frelons
– 30 fondatrices
– 30 nids l’année suivante
– 900 nids en 2 ans
Cycle de vie
A l’hiver les frelons meurent, la fondatrice fécondée quitte le nid et va se réfugier sous des feuilles mortes, une fissure dans un mur à l’abri des intempéries et se met en diapause (hivernage).
A la fin de l’hiver elle sort de sa diapause et va construire un premier nid appelé nid primaire que l’on peut trouver dans le coin d’une fenêtre, d’un mur, etc…
Au printemps chaque reine fondatrice construit seule son nid.
Contrairement aux abeilles, la femelle fondatrice passe la plupart de son temps en dehors du nid, jusqu’à la naissance des premières ouvrières.
Ce premier nid va atteindre la taille d’une balle de tennis. Lorsque il devient trop petit l’ensemble des frelons déménage pour construire un nid plus volumineux (nid secondaire) en haut d’un arbre, dans un buisson ou au sol.
Elle construit une alvéole et pond un œuf chaque jour, elle se nourrit et nourrit ses larves jusqu’à ce qu’elles deviennent nymphes, puis adultes ouvrières.
Pendant cette période (du 15 février au 1er mai), elle est seule à assumer la survie de sa colonie.
Après, la femelle fondatrice ne sortira plus du nid, elle ne fera plus que pondre, comme la reine chez les abeilles, jusqu’à 100 œufs par jour et jusqu’à épuisement en automne.
Le piégeage
Le moment clé pour piéger les femelles fondatrices, se situe au sortir de l’hibernation jusqu’au 1er mai (en fonction des aléas climatiques de l’année). Pendant cette période, leurs besoins sont des sucres pour elles, des protéines pour nourrir les larves, des fibres de bois et de l’eau pour construire l’ébauche de la structure du nid.
Il ne faut pas piéger sur de trop longues périodes, ni en masse en dehors des nids car la fondatrice ne voyant pas revenir les frelons ouvriers comblera les pertes en augmentant la ponte.
Il faut piéger les fondatrices.
Deux périodes idéales :
- Fin de l’hiver, début du printemps : Mi-février – Mi – avril
- Automne : Octobre jusqu’à l’hiver
(Sources d’information : AAAFA Association Action Anti Frelon Asiatique et INPN Inventaire National du Patrimoine Naturel, Muséum National d’Histoire Naturel)